LES TEXTES UTILES

dernière mise à jour : 08/04/17

Nos fiches des annonces pour la semaine téléchargeables

en PDF   en PC Word 

POUR RECEVOIR CHEZ VOUS NOS ANNONCES PAROISSIALES

Notre agenda paroissial électronique

Bulletin Paroissial actuel et nos archives  acr_logo_pdf.gif (274 octets)

LE COMPENDIUM D'INFORMATIONS  
SUR LA VIE ET LE FONCTIONNEMENT DE NOS PAROISSES

Les règles liturgiques en vigueur  (nouvelle édition du Missel 2007)

Bon usage de la liturgie - interprétation des réglés liturgiques en vigueur

Notre Forum

 Textes pour la célébration d'un mariage

Textes pour la célébration d'un baptême

Textes pour la célébration d'enterrement

Nombreux autres textes liturgiques

Catéchisme classique

La situation des divorcés à l'Eglise catholique

Calendrier des Saints

Démande d'envoi des annonces ou du Bulletin par e-mail

Nos sujets des conférences de l'approfondissement de la foi

RÉINCARNATION ET RÉSURRECTION - extrait de l'article de Mgr Joseph Doré

COMMUNION - article de Christian Chaumont

SACREMENT DU PARDON - article du Curé

Le rôle du prêtre dans la Paroisse - instruction en vigueur de la Congrégation pour le Clergé

Instruction romaine de la Congrégation du Culte Divin sur l'Eucharistie "Redemptoris Sacramentum" en et en

Déclaration romaine sur l'unicité et l'universalité salvifique de l'Eglise "Dominus Iesus" en et en

Encyclique "Dieu est Amour" du Pape Benoît XVI

Exhortation Apostolique du Pape Benoît XVI sur l'Eucharistie "Sacramentum Caritatis"

RETOUR AU SOMMAIRE

horizontal rule

Réincarnation et résurrection

(réponses de Mgr Joseph Doré - extrait de l'article)

Comment se fait-il que tant de catholiques pratiquants disent aujourd'hui qu'ils croient à la résurrection et à la réincarnation ?

Je ne sais pas si la proportion des catholiques pratiquants qui s'expriment ainsi est tellement élevée. Quoi qu'il en soit, il est en tout cas assez clair que ceux qui voient les choses de cette manière pratiquent de fait un amalgame sur lequel il convient de s'interroger soigneusement. Ils font en effet alors la preuve qu'ils ne situent et n'évaluent pas bien l'écart considérable, qu'il y a pourtant, entre les deux types d'opinions, de convictions et de positions qu'ils prétendent tenir ensemble.

Selon l'hindouisme et le bouddhisme, où elle a ses racines, la réincarnation relève d'une loi cosmique. Toutes les réalités qui constituent le monde sont inéluctablement soumises à un devenir général où elles reviennent et se recomposent indéfiniment, selon des durées inimaginables et inévaluables par les hommes. A l'intérieur de cet universel cyclotron, chaque personne humaine - disons plutôt : la poussière des individus humains - est emportée comme un flot de particules insignifiantes et en transformation constante, jusqu'à ce que tout aboutisse au nirvâna. Celui-ci sera l'extinction de tout devenir et de tout désir, donc de toute attente et de toute souffrance, mais aussi de toute personnalité et de toute identité... et, à ce titre seulement, libération.

Selon la foi biblique qui est à son origine, la résurrection, au contraire, est liée à la foi en un Dieu d'amour, œuvrant pour les hommes dans le cadre d'une histoire d'Alliance qu'il a voulue pour eux et qu'il conduit avec eux vers un accomplissement qui sera le partage total et définitif de sa propre vie. Ici, il n'y a donc pas "que" le monde: "avant" le monde et indépendamment de lui, existe un Dieu vivant et aimant, par rapport à la parole, à la promesse et à l'action duquel prend sens tout ce qui existe. Le monde et l'histoire vont quelque part, parce que Dieu les conduit vers des "cieux nouveaux" et une "terre nouvelle". Dans cette histoire, chaque personne compte car elle est connue par son nom et aimée de Dieu telle qu'elle est; au-delà de la mort, elle est promise à une éternité de vie bienheureuse avec Dieu.

C'est clair : l'écart est considérable entre réincarnation et résurrection. Il y va, au fond, de deux visions du monde, de l'histoire et de l'existence qui s'avèrent en réalité assez radicalement incompatibles. Bien sûr, on peut toujours tenter d'unir les inconciliables mais quelle est alors la crédibilité de syncrétismes pareillement arbitraires ? Ni l'hindouisme ni le bouddhisme, ni l'hellénisme ancien (puisque, plus ou moins pertinemment d'ailleurs, tous sont ici invoqués) ne paraissent en tout cas les cautionner en

ce qui concerne la réincarnation. Et ni le judaïsme, ni le christianisme, ni l'islam (quelles que soient, en l'occurrence aussi, leurs propres différences) ne les autorisent, pour leur part, du côté de la résurrection...

Que diriez-vous à un chrétien attiré par la position réincarnationniste ?

Je commencerais par lui faire remarquer que, réincarnation ou autre chose, il ne suffit pas de s'en rapporter au désir qu'on éprouve pour décider du vrai! Cela dit, je lui rappellerais d'abord qu'aussi bien dans l'hindouisme et le bouddhisme que dans l'hellénisme ancien, nous l'avons vu, la croyance en la réincarnation est liée à toute une vision du monde qui en conditionne fondamentalement la crédibilité, et qu'il faut donc pouvoir adopter aussi, si l'on veut être cohérent.

Je lui ferais ensuite observer que dans l'Occident actuel, cette croyance à la réincarnation s'est développée au sein d'une problématique d'ensemble et d'une culture générale qui sont de fait profondément marquées par la notion, issue du judéo-christianisme, d'histoire du salut. C'est bien pour cela qu'autour de nous on voit si positivement et si exclusivement la réincarnation comme voie de salut, alors qu'on l'a toujours vue en Orient comme liée à l'inéluctabilité d'un processus cosmique - la "roue des renaissances" - duquel (et non par lequel!) on cherche toujours à se libérer.

Je lui soulignerais enfin que choisir la réincarnation suppose que l'on relativise assez radicalement et le sérieux de l'existence présente (il y en aura tant d'autres) et le tragique de la mort (elle sera suivie de toute une série de renaissances, elles-mêmes consécutives à autant de morts) et l'importance de la corporalité humaine (seule importe l'âme, qui peut transmigrer sans encombre à travers un nombre indéfini de "composés matériels"). Or ne faut-il pas y regarder à deux fois avant de larguer tout cela ?

Au bout du compte, je laisserais évidemment à mon interlocuteur la liberté de sa décision, mais non sans lui avoir encore précisé ceci: si, quant à moi, je n'ai pas choisi de croire à la réincarnation, ce n'est pas d'abord pour des raisons anthropologiques, c'est-à-dire liées à une conception de l'homme, mais d'abord pour des raisons théologiques, c'est-à-dire à cause de ma foi en Dieu. Foi au Dieu que Jésus nous a révélé comme un Dieu bon et sauveur, qui n'attend pas de l'homme qu'il atteigne la perfection par ses propres forces, à travers un processus à la fois long, onéreux et aléatoire, mais qui lui offre d'accueillir - activement certes, mais bien d'accueillir et non pas de produire - un salut et un pardon qui sont d'abord et avant tout grâce, c'est-à-dire don, et don gratuit.

+ Joseph Doré   

Archevêque de Strasbourg 

RETOUR AU SOMMAIRE

horizontal rule

TOUS CEUX QUI VIENNENT  NE SONT-ILS PAS INVITES AU REPAS ?

Il n’est jamais agréable de faire une remarque qui peut être mal prise et c’est le cas de ce petit texte. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que notre société se déchristianise, que la pratique et encore plus la connaissance de notre foi et de ses traditions se perdent. Cela entraîne quelques situations où les personnes n’agissent plus selon les usages en cours dans l’Église. Il arrive que des gens qui ne sont pas du tout pratiquants, voire incroyants ou d’autres religions participent à une messe lors d’une communion solennelle, d’une confirmation, d’un mariage ou plus souvent lors d’un enterrement. En général ils essayent de suivre le mouvement : assis, debout, à genoux éventuellement, et quand arrive le moment de communier, ils suivent, en croyant bien faire. Communier c’est se déplacer jusqu’à l’autel pour recevoir un morceau de pain qui, pour les catholiques est le Corps du Christ. C’est là qu’il y a un problème : on peut assister à une messe par simple politesse, ou pour faire plaisir, ou par devoir mais, communier, est une démarche différente, c’est une démarche de Foi qui suppose adhésion à la doctrine chrétienne et une certaine disposition du cœur. Il ne faut donc pas se sentir obligé de participer : vous ne serez pas jugés et même votre attitude sera appréciée.

Si vous êtes concernés et que ce mot tombe entre vos mains ne vous fâchez pas, essayez de comprendre : il ne s’agit pas d’une exclusion mais d’une démarche de vérité. Si malgré tout vous voulez participer je vous livre au moins le mode d’emploi. Quand le prêtre, ou une autre personne vous présente l’hostie (morceau de pain) il dit : " le Corps du Christ " et vous répondez " Amen " (J’ y crois) en présentant les deux mains l’une sur l’autre. L’hostie est déposée dans la main supérieure et vous la portez à la bouche immédiatement avec la main restée libre. Merci d’avance pour votre compréhension.

Christian Chaumont

RETOUR AU SOMMAIRE

horizontal rule

SACREMENT DE PARDON

Très souvent des gens me posent des questions sur la foi. J'essaie comme je le peux et en fonction de ce que je sais, de leur donner les réponses les plus complètes. Mais il y a des questions qui sont posées plus souvent que d'autres, et qui méritent d'être expliquées plus largement.

Aujourd'hui, je vous propose de réfléchir sur le sacrement de pénitence.

Nous savons très bien que tous, nous sommes des hommes fragiles et pécheurs. Saint Jean a écrit "Si nous disons: Nous n'avons pas de péché, nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous. " (1J 1,8). Dieu seul peut pardonner nos péchés, car c'est lui-même qui en est offensé. Mais dans le sacrement de pardon, c'est cette partie de son pouvoir divin - le pardon des péchés - que Jésus confère à de simples hommes, les apôtres, et après eux à leurs successeurs, les évêques et les prêtres, qui sont eux-mêmes pécheurs. Il leur confie la poursuite de son oeuvre de réconciliation et le pouvoir de remettre les péchés par son autorité. "Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis" (Jn 20,23)

En réponse à l'appel de Jésus, l'Église toute entière s'engage dans cette aide au "retour vers Dieu" des pécheurs qui sont ses membres. Elle organise un ensemble de démarches fraternelles, de prières et d'actes de conversion.

Elle propose au pécheur jeûne, aumônes, correction fraternelle et appels à la miséricorde de Dieu. Au coeur de ces démarches se trouve le sacrement du pardon destiné à ces disciples du Seigneur qui, après le baptême, se sont écartés du chemin de la vie. Dans l'Église, la manière de célébrer ce sacrement a mis longtemps pour évoluer. Durant les six premiers siècles , l'Église a réservé ce sacrement aux pécheurs coupables de fautes particulièrement graves, telles que le reniement de la foi, le meurtre et l'adultère. La préparation au sacrement durait plusieurs mois voire des années. A partir du VIe siècle, guidée par l'expérience des moines, l'Église ouvre le sacrement de réconciliation à tous les fidèles, autant de fois qu'ils le désirent, quelle que soit la gravité des péchés dont ils demandent à être purifiés. Elle accorde l'absolution dès que le pécheur regrette ses fautes et les avoue humblement.

Le pardon sacramentel suppose toujours un certain nombre de dispositions ou d'actes de la part du pénitent. Ils sont constitutifs du sacrement et ils expriment une vraie conversion. Sans eux, le sacrement serait rabaissé au rang de routine.

La première disposition est le regret, la contrition. Le pécheur doit reconnaître qu'il a mal agi et qu'il a blessé l'amour de Dieu et des autres, qu'il a fait du tort à l'Église et à la communauté humaine. La contrition engendre logiquement chez le pécheur la volonté de changer sa manière de penser et de vivre, et celle de réparer les dommages commis chez les autres ou soi-même. Cette réparation est appelée la "satisfaction" ou la pénitence. "Si nous confessons nos péchés , lui, fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité"(1J 1,9). L'acte nécessaire et significatif que doit poser le pénitent est l'aveu (la confession) personnel de son péché fait au prêtre. Cela concerne aussi bien les laïcs que les prêtres, car ceux-ci ne peuvent jamais se confesser eux-mêmes. C'est un geste de loyauté et de courage. Attitude humble de celui qui s'en remet au jugement de la miséricorde de Dieu. L'aveu peut aussi avoir un pouvoir libérateur sur le plan psychologique. L'aveu, qui reste secret pour toujours et scellé par le sceau sacramentel, doit porter sur tous les péchés graves commis après le baptême, dont on a conscience après un sérieux examen de soi-même, et qui n'ont pas encore été dévoilés et pardonnés en confession individuelle. Cet aveu donne de la part du confesseur un regard objectif et neutre sur notre vie et il nous permet de progresser réellement dans la vie chrétienne sous sa direction spirituelle. La confession, toute personnelle qu'elle soit, revêt nécessairement une dimension ecclésiale, donc communautaire. Nos péchés sont toujours une blessure du Corps du Christ, qui est l'Église. Dans le sacrement de pénitence , c'est la communauté ecclésiale, lésée par le péché, qui accueille de nouveau le pécheur repenti et pardonné.

La célébration du sacrement de pénitence peut avoir des formes différentes:

bullet

la confession avec l'absolution individuelle,

bullet

la célébration collective avec l'absolution individuelle,

bullet

la célébration collective sans l'absolution sacramentelle,

bullet

la célébration extraordinaire avec l'absolution collective.

bullet

Quelle est donc la différence entre la CÉLÉBRATION PÉNITENTIELLE COLLECTIVE et LA CONFESSION?   Pour l'expliquer il faudra emprunter quelques images. La célébration pénitentielle peut être comparée à une révision de voiture. Elle est très profonde et très minutieuse et fait apparaître tous les points faibles et tous les défauts. Mais seuls les petits défauts peuvent être corrigés de suite (régler par ici, resserrer par là) car les vraies réparations, il faut les faire à part. Quant à la confession, elle est une vraie réparation. Elle nous coûte beaucoup plus mais elle répare tous nos défauts et tous nos sinistres et efface les traces des accidents sur notre route. De toute façon, une bonne révision est la seule garantie pour une réparation efficace. Pour cette raison, l'Église nous invite, surtout après une célébration pénitentielle, à avoir recours à une confession individuelle, et ce dès que possible. L'idéal serait de terminer la Célébration pénitentielle par des confessions, car à ce moment, nous sommes vraiment bien préparés à recevoir le pardon de Dieu. Dans certains cas, et sous les conditions ci-dessous, l'Église permet que la CÉLÉBRATION PÉNITENTIELLE COLLECTIVE ait valeur sacramentelle (1):

Le danger imminent de la mort sans que le prêtre ait le temps pour chaque confession.

Pas assez de confesseurs pour entendre dûment des confessions, de sorte que les pénitents, sans faute de leur part, se verraient privés pendant longtemps de la grâce sacramentelle et de la Communion. Dans ce cas, les fidèles doivent avoir, pour la validité de l'absolution, le propos de confesser individuellement leurs péchés en temps voulu.

C'est à l'évêque diocésain de juger si les conditions requises pour l'absolution générale existent.

Un grand concours de fidèles à l'occasion de grandes fêtes ou de pèlerinages ne constitue pas un cas d'une telle grave nécessité. (Code de Droit Canonique (CDC); Can. 961, § 2).

Et même dans ce cas là, "un fidèle dont les péchés graves sont remis par une absolution générale recourra à la confession individuelle le plus tôt possible et dès qu'il en a l'occasion, avant de recevoir une nouvelle absolution générale, à moins que n'intervienne une juste cause." (CDC; Can. 963)

Pour cette raison, "la confession individuelle et intégrale suivie de l'absolution demeure le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l'Église, sauf si une impossibilité physique ou morale dispense d'une telle confession" (OP n° 31, voir aussi CDC; Can. 960).

 

Cette législation de l'Église n'a pas été instaurée sans raisons profondes. Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s'adresse personnellement à chacun des pécheurs: <<Mon enfant, tes péchés sont remis>> (Mc 2,5); Lui-même est ce médecin qui se penche sur chacun des malades qui a besoin de lui pour guérir. Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. Essayons donc de bien profiter de ce grand sacrement, car cette grâce nous a été offerte au prix de la passion et de la mort de Jésus Christ. Dans chaque conversion et chaque pénitence, nous mourrons avec lui au péché afin de ressusciter en lui en création nouvelle pour la vie.

le Curé

 

(1) Cf. Motu Proprio du Pape Jean Paul II "Misericordia Dei" sur la pénitence et le pardon

 

 

 

RETOUR AU SOMMAIRE

retour à la page d'accueil

horizontal rule

Compteur des entrées